J'emploie parfois le terme de chamane pour me définir, car il est celui qui décrit mes dons le plus clairement. Dans sa définition la plus classique, le chamane est un homme ou une femme ayant le don de communiquer avec les esprits et qui utilise celui-ci de la manière suivante :
Ayant accès au monde des esprits, le chamane accède également à une nouvelle forme de connaissance et comprend la vie sous de nouveaux angles : il replace la vie actuelle dans son contexte karmique ; en accédant aux vies antérieures et aux mémoires inconscientes, il peut l'interpréter dans un sens plus large.
Le chamane apporte un éclairage complémentaire et donne du sens à des situations qui ne semblent pas toujours en avoir. il participe ainsi à la compréhension et à la réparation des blessures et des blocages de la personne qui le consulte. Le chamane permet, par exemple pour celui qui le souhaite, de comprendre son incarnation et le sens de sa vie sur terre, il facilite la réconciliation du corps et de l'âme du consultant.
Le chamane est aussi considéré comme un guérisseur. On peut aussi employer le terme de magnétiseur ou d'énergéticien, dans la mesure où le chamane travaille avec l'ensemble des énergies et des vibrations. Il est celui qui, par exemple en libérant les mémoires karmiques, permet aux chakras de s'équilibrer et de fonctionner de manière plus fluide. La "guérison" est holistique et en premier lieu psychologique : des blessures profondes, souvent incomprises se cicatrisent, permettant d'aller de l'avant et de vivre bien souvent plus sereinement.
Pour mieux comprendre les protocoles de soins chamaniques vous pouvez également lire mon texte sur ma pratique du recouvrement d'âme.
J'ai adopté cette aquarelle en octobre 2000 à Thimphu, Bhoutan, lors d'un voyage au cours duquel j'ai assisté à plusieurs tsechus (festivals religieux). L'aquarelle représente un danseur exécutant la danse sacrée du chapeau noir pendant un tsechu.
Pendant ces journées festives au cours desquelles le sacré et le profane se rejoignent, les symbolismes et les archétypes divins prennent vie dans les musiques, les danses et les interludes comiques animés par les atsaras. De superbes costumes colorés, mais aussi des masques à la signification symbolique portés par les danseurs et les atsaras permettent au public de s'identifier aux dieux, divinités et animaux s'incarnant dans les danseurs. Les danses cham ponctuent le déroulé du tsechu, dont la date est établie en fonction du calendrier lunaire. Celui-ci se déroule sur plusieurs jours. Le dernier jour un immense thangka est déroulé, le "thongdroel" : on dit que pour les pèlerins, voir le thongrdroel permet de se libérer du cycle infernal des réincarnations.
Je ne suis pas revenue la même de ces festivals, quelques semaines plus tard, ma vie changeait profondément... à l'époque tout était inconscient pour moi. J'y ai vécu ce que j'appelle maintenant avec le recul et la compréhension des événements, la première étape de ma libération karmique, en me déchargeant d'une dette karmique.
Aujourd'hui encore, mes voyages chamaniques personnels commencent toujours par une connexion au Bhoutan : un lieu d'abord, puis une forêt, enfin un homme (ou peut-être une femme) âgé(e) et sage au visage buriné. Bouleversé, il me remercie en pleurs d'être venue jusqu'à lui, je cherche encore à comprendre qui il est pour moi... pourquoi mes larmes coulent...
Merci de me suivre !